Avec cette collection d'essais le poète Gary Cummiskey rend hommage posthume à son compatriote homologue Sinclair Beiles (1930-2000). Nous avions écrit un article sur le dernier recueil de Cummiskey Aujourd'hui est leur Créateur (voir notre Kagablog du mois de décembre 2008). Cette fois, nous aimerions tirer votre attention sur cette collection essentielle. Nous avions acquis une bonne impression de Cummiskey comme critique littéraire par sa revue Green Dragon. Maintenant avec cette collection d'essais notre première impression est confirmée.
Ce n'est pas parce que Beiles est resté longtemps en Grèce que nous avons été motivés pour écrire cet article mais par le fait que Beiles était un proche des beatniks américains et qu'il est resté pendant un moment à Paris. Il avait co-habité avec eux à l'Hôtel parisien Beat (aujourd'hui renommé "Relais Hôtel Vieux Paris"). "Le fait que Beiles avait une collaboration avec les écrivains Beat à Paris était une coincidence brève. Le fait aussi qu'il était plus un fan qu'un similaire dans cet hôtel Beat ne renverse pas son identité Beat" (une citation de Eva Kowalska, op.cit., page 85).
Le critique littéraire américain George Dillon Slater écrit : "Sinclair à Athènes faisait son autopromotion et pratiquait la psychanalyse dans un café près de la place Kolonaki. C'était une bonne idée parce que les Grecs s'autoproclament extrêmement intelligents", op.cit. page 67. Cette touche ironique de Slater vient compléter notre estimation personnelle de cette "inteligentsia du café expresso" grecque et pourrait justifier la dépression nerveuse de Sinclair Beiles en Grèce : "Souvent Sinclair était interné dans une clinique grecque pour retablir et après il venait chez moi dans l'île de Hydra pour reposer" (op.cit. page 63).
Gary Cummiskey est un poète important et avec ce livre il nous confirme qu'il est aussi un grand humaniste des lettres.
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